Les objets connectés «santé» en pharmacie

Enquêtes et Etudes Marketing

 

e-pharmacie marketing

 

Un marché émergent à investir

Hélène CHARRONDIERE

Propos de Hélène CHARRONDIERE - Directrice du Pôle Pharmacie-Santé des Echos Etudes

Grâce au taux de pénétration élevé des smartphones, les objets connectés disposant d’une fonction monitoring (glucomètre, spiromètre, pilulier, oxymètre, tensiomètre...) s’imposent comme un nouveau segment du marché de la santé. S’inscrivant dans le mouvement du quantified self, les objets médicaux intelligents se perfectionnent et vont progressivement s’imposer face aux dispositifs traditionnels.

Les pharmaciens ne peuvent rester à l’écart de cette révolution déjà en marche.

Plusieurs études récentes confirment les atouts des pharmaciens et leur légitimité sur ce marché:

Réalisée en début d’année, l’enquête réalisée par l’Ifop pour le compte du groupement PHR a révélé que pour 40 % des français, le pharmacien est tout à fait apte à interpréter et analyser les données générées par ces objets. Ils sont à 77 % prêts à les partager avec leur pharmacien, notamment celles relatives à leur traitement ou des informations de base (poids, âge, groupe sanguin...).

Ces résultats sont confirmés par une autre enquête menée à l’initiative des Echos Etudes en juillet dernier. Il ressort que les nouvelles solutions digitales dotées de promesses «santé» sont bien accueillies par les clients des officines. Plus de 40 % des personnes interrogées considèrent que ces solutions sont utiles, non seulement pour prendre soin de leur forme et de leur hygiène de vie, mais aussi pour suivre leurs traitements médicaux.

A une large majorité, les français reconnaissent les pharmaciens comme totalement légitimes pour vendre des objets connectés dotés de promesse « santé ». Face à l’offensive des circuits de distribution concurrents (GMS, enseignes spécialisées, sites de e-commerce), les pharmaciens peuvent donc tirer leur épingle du jeu en mettant en avant leurs deux atouts majeurs : le conseil sur le choix de ces objets et la capacité d’interprétation des données personnelles et médicales qu’ils produisent. Certes, ce marché est émergent - le taux d’équipement reste très faible, lié en partie au niveau de prix encore élevé de ces objets -, et son modèle économique n’est pas encore défini. Mais ne pas l’investir dès aujourd’hui, c’est risquer de laisser s’échapper ce marché prometteur qui offre par ailleurs des synergies évidentes avec l’accompagnement officinal des patients souffrant de pathologies chroniques. C’est en intégrant les objets connectés «santé» dans cet accompagnement et dans le suivi de l’observance que les pharmaciens réussiront à créer un modèle économique rentable et pérenne.

Les Français et la e-Pharmacie

Ifop

Le regard des Français sur l’E-Pharmacie et les objets connectés santé.
Sondage Ifop pour le Groupe PHR - Janvier 2015

Les Français démontrent un vif intérêt pour l’e-santé et les objets connectés

3% des Français possèdent un objet connecté de santé, surtout les jeunes (27% des 18/24 ans) et les cadres et professions libérales (16%).

Utilisateurs ou pas, ils identifient 3 avantages majeurs :

  • Un échange facilité avec un professionnel de santé (73%)
  • Un suivi optimisé de sa santé pour près de 8 Français sur 10 (79%) grâce notamment à davantage d’autonomie (72%)
  • Une amélioration de la prévention pour près de 6 Français sur 10 (59%)

Dans la pharmacie de demain, les Français demandent plus de «connectivité» :

  • Via un espace digital fournissant informations et conseils santé (67%)
  • Via la vente d’objets de santé connectés (65%)
  • Via des applications santé

Les professionnels de santé sont perçus comme les interlocuteurs privilégiés pour transformer ces données brutes en «coaching santé» :

Près de 8 Français sur 10 (77%) sont prêts à partager leurs données santé avec leur pharmacien.

Ils attendent aussi un rôle accru de conseil de la part du pharmacien et du médecin pour analyser ces données :

  • Seuls 10% des Français se déclarent à même d’interpréter seuls les données santé des objets connectés
  • Pour 37% des Français, le médecin et le pharmacien sont les plus à même de remplir ce rôle

 

Télécharger les résultats de l'étude (pdf, 1197 ko)

 

e-pharmacie marketing

Les pharmaciens français face à l’essor de la santé connectée

Occurence Healthcare

Juin 2016 - Étude Occurence Healthcare

Les objets connectés en pharmacie : une pratique qui se développe

Neuf pharmaciens métropolitains sur dix ont entendu parler des objets connectés dédiés à la santé, soit une progression de 17 points en un an.
L’utilisation des Dispositifs Médicaux Connectés (DMC) reste minoritaire, malgré une progression de 11 points. Elle est aujourd’hui le fait de moins de deux pharmaciens sur 10 (18% / 7% il y a un an). Le taux d’utilisation est deux fois plus important parmi ceux qui regardent l’avenir de la profession avec optimisme (31%), chez qui il a doublé en un an. Plus le chiffre d’affaires de la pharmacie est important, plus forte est l’utilisation de DMC.
15% des officines proposent aujourd’hui des DMC dans leurs linéaires, (9% il y a un an) avec une différence du simple au triple entre « pessimistes » et optimistes ». Par contre, le chiffre d’affaires de l’officine n’est pas segmentant.
Un titulaire sur cinq affirme avoir déjà conseillé un DMC à des patients (1/10 il y a un an), un sur quatre dans les grosses pharmacies.

Des pharmaciens prêts à utiliser et à conseiller des objets connectés :

Les trois quarts d’entre eux se déclarent aujourd’hui prêts à le faire versus moins des 2/3 il y a un an.
Sur cette partie plus prospective, les résultats montrent une plus forte appétence pour le sujet parmi les hommes et les pharmaciens urbains. Comme il y a un an, les 45-55 ans seraient plus réfractaires à ces innovations. Au-delà des critères sociodémographiques classiques, le principal facteur explicatif de l’attitude envers les DMC reste la manière dont les pharmaciens regardent l’avenir de leur métier.
Transversalement, ceux qui se déclarent plutôt optimistes ont une attitude plus favorable que ceux qui se déclarent plutôt pessimistes, mais ces différences sont aujourd’hui plus flagrantes dans les faits que dans les intentions.

 

Télécharger les résultats de l'étude Occurence Healthcare

ECare BOX
Ecare Box permet au Pharmacien d'utiliser les Objets Connectés pour mesurer et enregistrer les paramètres biométriques de ses clients.
Où qu'il soit, le patient peut partager ses données et leur historique.
Des analyses épidémiologiques et prédictives des données collectées permettent au Pharmacien de mieux connaître et conseiller ses clients.